Le fumoir
Le fumoir de la Première Classe était situé à l'arrière du pont A, dont le plafond constituait le sun deck de la Deuxièmes Classe. Inspiré du style géorgien, le fumoir était une confortable pièce. Les lambris étaient d'acajou, incrustés de nacre. Outre les lustres, des vitraux laissaient passer la lumière du jour.
De confortables fauteuils entouraient les tables aux plateaux avec des bords surélevés afin d'empêcher les verres de tomber par gros temps.
En direction de l'arrière de la salle, une cheminée était surmontée par une toile de Norman Wilkinson: L'Approche du Port de Plymouth.
Le fumoir durant le voyage
Quotidiennement, après le café de l'après-dîner, les passagers de la Première Classe quittaient le palmeraie pour se rendre au fumoir. Le colonel Gracie y voyait une bonne occasion de s'entretenir avec les célébrités qu'il y rencontrait.
Le dimanche 14 avril à 19 h 10, le capitaine Smith se rendit au fumoir. En repartant, il s'approcha de Bruce Ismay et siégea près de lui en réclamant le message du Blatic. Ismay le lui rendit et le capitaine Smith justifia vouloir «l'afficher dans la salle des cartes des officiers de quart» en s'en allant.
Dimanche soir
Dans la soirée du dimanche 14 avril, le major Peuchen se rendait traditionnellement au fumoir. Le colonel Gracie y resta jusqu'à à 21 h 30, ayant réservé des séances de squash, de gymnastique et de natation.
Le major Butt, Clarence Moore, Harry Widener et William Carter entouraient une table. À une autre table, Henry Blank et William Greenfield jouaient au bridge avec Alfred Nourney, un passager de Deuxième Classe qui avait réussi à se faufiler en Première. Un peu plus loin se trouvaient les professionnels George Bereton et Harry Romaine qui avaient entamé une partie contre Walter Miller Clark et Howard Case. Lucien Smith tentait de jouer avec trois Français qui ne parlaient pas anglais. Spencer V. Silverthorne se tenait assis dans un grand fauteuil à côté de la cheminée et lisait un récent best-seller. George Rheims et Joseph Loring tentaient de calculer la vitesse du navire. Hught Woolner et Bjornstrom Steffanson entrèrent dans le fumoir après avoir quitté le café parisien.
Dans les fumoirs de première, des joueurs s’attardaient à leurs parties de cartes.
Normalement, les jeux étaient interdits les dimanches sur les navires de la White Stari. Mais, pour le premier voyage du Titanic, exception fut octroyée. Quelques passagers avaient, quant à eux, joint le salon de première classeii.